Le bambou et l'environnement
Le bambou pousse naturellement. Il n’exige ni engrais, ni pesticides, ni de produits phytosanitaires et demande très peu d’eau grâce à son système racinaire dense. Il limite également l’érosion des sols sur 60 centimètres de profondeur et restaure des sols appauvris. On a constaté que les fissures formées lors de tremblements de terre, contournaient les bambouseraies. Les rhizomes (racines) tenant le sol et l'empêchant de fissurer. Le bambou atteint sa taille adulte en 3 à 7 ans, contre 40 à 60 ans, en moyenne, selon les espèces d’arbres. Le bambou est une graminée ligneuse. Il peut fixer 30% de plus de CO2 que les arbres feuillus. Jusqu'à 12 tonnes de CO2/ha/an (3 tonnes pour une forêt de feuillus). Le bambou libère donc 30% d'oxygène de plus que des arbres. L'étroitesse de ses feuilles améliore l'infiltration de l'eau dans le sol (deux fois plus qu'une forêt de feuillus). On l'utilise pour l’élimination de certaines toxines du sol (phyto-remédiation en France). Bizarrement, il faut souligner que les bambous sont répertoriés parmi les espèces envahissantes. Certaines espèces, par leurs aptitudes à s'étendre via leurs rhizomes, peuvent porter un réel préjudice à la biodiversité des écosystèmes à l'échelle locale. De nombreuses recherches ont démontré que le bambou pouvait remplacer de nombreuses matières, protégeant ainsi indirectement notre environnement. Le coton pour les textiles, grand consommateur d’eau. Le bois pour de nombreuses utilisations (Ex brises vues, aménagements intérieurs et extérieurs, constructions), le béton armé, l’acier, la médecine, l’alimentation, etc… Mais le plus surprenant est que le bambou est la seule plante qui ait survécu dans l'épicentre de l'explosion atomique d'Hiroshima.